L’eau liquide est un milieu complexe, source de vie. Elle reste une substance mystérieuse pour la science et chaque jour de nouvelles théories tentent d’expliquer ses surprenantes propriétés. On se pose les questions aujourd'hui lors d'une conférence autour de l'Océan.
Une conférence autour de l’Océan
La question nous est posée par le Professeur des Universités Marc Henry, invité de la toute nouvelle association Sens et Résonances. Au travers d’une conférence d’environ une heure et demie à la Cité de l’Océan, il a illustré les liens qui pourraient être tissés entre la science et la philosophie, en expliquant la théorie de la « mémoire de l’eau » par la physique quantique.
L’enseignant-chercheur, qui donne des cours de Chimie Inorganique à l’Université de Strasbourg a focalisé ses recherches sur l’eau, mais également ses réflexions philosophiques. L’eau est le lien commun entre tous les êtres vivants de notre planète, lien le plus basique entre les consciences. L’eau est donc l’essence figurative parfaite du sentiment océanique, l’impression ou la volonté de se sentir en unité avec l’univers (ou avec ce qui est « plus grand que soi »), formulée par Romain Rolland.
Selon le Professeur Henry, ce sentiment est reflété par la science. Son raisonnement part d’une dualité d’approche ‘quantiques’ : dans le sens du quantus, le dénombrement ; mais aussi par une interprétation des principes de la physique quantique.
L’eau et l’Homme
Le premier constat quantus est relativement simple : en terme de masse, un corps humain est composé d’environ 70% d’eau. Cependant, en terme de nombre de molécules, l’eau représente 99% de molécules dans nos organismes. La présence de l’eau est essentielle pour le maintient des structures cellulaires, la conformation en double-hélice de l’ADN, la plissure des protéines et le soutien de l’enveloppe membranaire. Le Professeur Henry avance que cette eau si importante en terme de quantité aurait aussi un rôle fonctionnel ignoré jusqu’à ce jour. Une supposition qui donnerait donc une base théorique du fonctionnement de l’homéopathie.
Il développe ensuite une vision depuis la physique quantique du monde pour expliquer comment l’eau peut être vectrice d’informations. Cette vision s’appliquerait à ce qu’il appelle le 4e état de l’eau : l’eau morphogénique, celle liée aux autres matières. Avec les molécules d’eau considérées d’un point de vue de la physique quantique, des champs peuvent exister dans un état cohérent ou incohérent : assimilable aux 1 et 0 bases du code numérique. Lorsqu’elles s’associent à une structure, elles pourraient donc stocker de l’information sous forme de cohérences et incohérences entre les particules. L’information quantique, comme l’énergie, ne peut être détruite, seulement transférée d’un état à un autre ou bien d’un objet à un autre. Peut-être qu’un jour nous pourrons vérifier ses postulats.
L’eau des océans deviendrait donc un dépositoire immense d’informations quantiques, recyclées en permanence. Ainsi, nous sommes tous et deviendrons tous une partie de l’universel, notre information quantique se retrouvera dans les plantes, les animaux, l’Océan et le climat, à perpétuité.
« Nos vies sont des vagues qui agitent la surface d’un Océan immense et profond »
Sa présentation était le début d’un cycle de conférences, débats, concerts et expositions qui seront organisés par Sens et Résonance autour de thèmes transversaux entre la science, la philosophie et l’art, le premier thème étant l’Eau. L’association espère ainsi apporter au plus grand nombre les avancées de ces disciplines afin que nous puissions mieux comprendre l’évolution de notre société dans son ensemble.